L’AFRIQUE A L’ORIGINE DE LA BEAUTE FEMININE NATURELLE

Toutes les femmes africaines ne possèdent  pas la beauté légendaire de la princesse Yenennga. Quand on parle de la beauté africaine, à quoi fait-on référence ? La peau, les cheveux, n’est-ce pas ?

La beauté africaine descend d’une longue généalogie dont le point de départ se situe exactement dans le continent noir, appelé aujourd’hui Afrique, mais dont l’appellation originale et originelle,  c’est-à-dire celle qu’utilisaient les Africains anciens, j’entends, ici, les Égyptiens de l’antiquité, est kemet, ou kama.  Ce qui veut dire : le pays des Noirs en « Medu Netjer » qui est la langue sacrée des Égyptiens anciens.

L’Africain a donc comme ses ancêtres, une apparence physique noire, autrement appelée un phénotype noir. Le terme scientifique pour désigner la femme ou l’homme noir est mélanoderme du fait de la grande quantité de mélanine qui leur octroie cette couleur aux fins de les protéger contre le soleil, et bien plus encore. Les historiens objectifs, qu’ils soient Européens, Africains  ou les savants grecs de l’antiquité nous enseignent que : l’Égypte antique dont on vante tant le génie aujourd’hui  était essentiellement peuplée de noirs.  Les femmes ayant une peau  claire ou blanche comme c’est le cas en Afrique du Nord sont le produit des migrations successives et du métissage par elles engendrées.

Forme, taille, couleur et parure

Le beau entendu comme notion physique et visuelle se manifeste donc chez  l’Africain et singulièrement chez la femme africaine au travers de son faciès comme partout ailleurs dans le monde mais aussi de ses formes qui contrairement en Occident ne doivent pas être trop minces. Ceci ne veut pas dire que ce sont les femmes ayant une corpulence très généreuse, qui constituent le modèle de beauté en Afrique. C’est un juste équilibre entre les deux. L’accoutrement de la femme comme de l’homme africain participe également de son originalité et de sa beauté.

Force est de constater que le modèle vestimentaire africain fait de pagnes, de tissus colorés, de boubous, de chéchias, marque la différence avec d’autres peuples du monde. Un célèbre proverbe de nos villages ne dit-il pas que : « l’habit est le premier gris-gris ? »  C’est dire combien l’aspect physique extérieur peut influencer les rapports humains au quotidien.

Odette SAVI