1.90.5-YEL2EQLCONJKTNAZIVE4TWMELU.0.1-1

“N’WOLÉ (1ère Transformation)” : Elow’n ouvre le chrysalis, et le rap ivoire respire autrement

ELOW’N – N’WOLÉ (1ère Transformation)

N’WOLÉ (1ère Transformation) n’est pas un album : c’est une mue. Celle qu’on ne fait pas pour changer de peau, mais pour révéler la peau qu’on avait gardée en silence.

Dès les premières notes, on comprend qu’Elow’n ne cherche pas à “faire un projet”, il cherche à déposer une preuve d’existence. Comme si chaque morceau était un fragment de lui-même qu’il avait jusque-là gardé dans l’ombre :
une colère, une mémoire, un rire nerveux, une douleur qui refuse encore de cicatriser.

Une transformation qui ne se cache pas : elle s’entend

Elow’n n’abandonne pas le Rap Ivoire — il lui donne un nouveau territoire.
Ses flows, plus libres, glissent entre plusieurs humeurs : la tendresse d’un frère, l’arrogance d’un survivant, l’humour d’un enfant du quartier, la mélancolie d’un homme qui a trop regardé derrière lui.

La “1ère Transformation”, ce n’est pas une promesse, c’est une preuve qu’il avance — même quand le chemin est flou.

Un album qui ressemble à un rite initiatique

Chaque titre agit comme une étape, un passage à franchir. On y croise le poids du groupe d’hier, les cicatrices du parcours, les défis de l’après, l’envie d’être plus qu’un ancien membre d’un collectif culte. Dans ce projet, Elow’n se découpe, se reconstruit, se renomme —
il fait exactement ce que font les artistes qui refusent de disparaître dans leur propre légende :
il prend feu pour mieux renaître.

Une identité sonore qui gronde avant d’éclater

Les prods ne sont pas explosives, elles sont habitées. Elles vibrent, elles trébuchent, elles montent lentement — comme si la musique accompagnait la respiration d’un homme en pleine métamorphose.

Rien n’est clinquant.
Tout est vécu.
Et c’est précisément ce qui donne au projet son aura si particulière.

Pourquoi ce projet compte ?

Parce que N’WOLÉ (1ère Transformation) apporte à la scène ivoirienne quelque chose qu’on attendait sans le dire : un album qui n’a pas peur d’être fragile,
instable,
en transition,
en construction,
comme nous tous.

Elow’n ne revient pas.
Il émerge.

Et cette première transformation promet une seconde.