AMEN VIANA nous fait découvrir “Back home”

Amen Viana “BACK HOME”

Guitariste, chanteur, compositeur et arrangeur, Amen Viana sait créer des univers sonores étourdissants, tout en puisant aux racines de la musique africaine. Originaire du Togo, il monte rapidement les échelons de la scène musicale ouest-africaine, avant de traverser la
Méditerranée pour s’établir en France. Sa virtuosité à la guitare rappelle celle de Jimi Hendrix, son énergie rock celle de Living Colour, et il se taille rapidement une réputation dans de nombreux événements internationaux où il est invité à jouer aux côtés d’artistes comme Black Eyed Peas, Angélique Kidjo, Indila, Cheick Tidiane Seck, Tony Allen. Amen Viana joue dans le monde entier, des scènes du Japon avec King Mensah, au Festival jazz de Montréal avec Lisa Simone, en passant par le Festival Taragalte en plein Sahara avec Aziz Sahmaoui et University of Gnawa.

Outre les centaines d’albums auxquels il a collaboré avec d’autres artistes, Amen Viana a composé et enregistré cinq albums : Gamessou (2007), Togo to Go (2010), Funkabelik (2012), Pearls and Gold (2012) et Electric Togoland (2017). Un documentaire raconte le périple de l’enregistrement de l’album Electric Togoland, qui rassemble des musiciens d’Afrique et d’Europe dans une alchimie musicale transformant les mélodies togolaises traditionnelles en une bande son rock fusion électrique. Amen Viana rend un hommage musical au Togo sur le modèle du Buena Vista Social Club de Ry Cooder. L’album The Afrocanalyst est une nouvelle étape dans la carrière de l’artiste. Enregistré au fil de ses voyages de musicien, il correspond à une réflexion sur son parcours et réunit des invités comme Keziah Jones et Akua Naru.

Afrocanalyst : élément venu d’Afrique (et par extension d’ailleurs) ayant la capacité de surmonter le traumatisme causé par le départ contraint ou forcé de son pays d’origine en l’absence de perspective d’avenir. Se détache d’une victimisation devenue stérile face à un système géopolitique confus et caduque, mais qui pourtant perdure.
Son leitmotiv (c’est le cas de le dire) est de faire de ses difficultés une force et de redonner un sens moins dramatique à une mondialisation à grande échelle, mais pourtant à sens unique. Il se réfère à une phrase de Bob Marley « On ne sait pas à quel point on est fort jusqu’à ce que être fort reste la seule option possible ».
C’est le combat d’une génération consciente qui ne lâche rien. « The Afrocanalyst » ou encore « l’afrocanalyse » est avant tout un état d’esprit de tout élément ayant eu le même parcours