PENSEZ-VOUS QUE LA RUMBA CONGOLAISE VA-T-ELLE ÊTRE RECONNUE AU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL DE L’HUMANITÉ ?

La République du Congo-Brazzaville et Congo-Kinshasa ont tous deux demandés l’inscription de cette musique congolaise sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco dont la décision finale est prévue avant la fin de l’année 2021.

Kinshasa et Brazzaville, plus d’un an après le dépôt du dossier auprès de la l’Unesco, la positivité règne sur le deux cas en attendant la décision finale.

La rumba cubaine des années 1930, ses années phares se situent entre 1940 et la fin des années 1950 (comme la rumba traditionnelle),  et ayant une grande prospérité entre 1960 et 1970 (rumba fortement imprégnée de l’identité culturelle congolaise). On peut citer parmi ses représentants la formation TP OK Jazz, des musiciens tels que Franco, TabuLey Rochereau, Papa Noël, Sam Mangwana, Paul Kamba, Wendo Kolosoy, Jimmy Zakari (en), Antoine Moundanda et Michelino Mavatiku Visi.

La création du groupe Zaïko Langa Langa en 1969 a orienté les propos ailleurs avec le cavacha, un sebène rythmé joué à la guitare et à la batterie, inspiré d’un train en mouvement. Parmi les membres de ce groupe, on compte Félix Manuaku Waku, Papa Wemba, N’Yoka Longo, Evoloko, Moleka, Mary-Joe et Staff Benda Bilili, pour ne pas citer qu’eux. Luambo Makiadi modifie et donne une identité à la rumba proprement dite congolaise avec sa manière de jouer de la guitare. Elle perdure ensuite avec de grands noms, tels que Papa Wemba (ZongaZonga), Les Bantous de la capitale et Dr Nico (Tu m’as déçu Chouchou).

Aujourd’hui, cette rumba est d’une grande variété elle a engendrée le soukous et le ndombolo, un style de musique populaire auprès des jeunes grâce à son rythme très saccadé associant des instruments musicaux modernes importés de l’Occident, et le Ngwasuma caractérisé par une ambiance totale associant des instruments aux cris d’un atalaku.

Le tchatcho, pour dire, la rumba de Koffi Olomidé, est le style de la rumba adopté par une grande partie des artistes congolais dans les années 1990.

Rappelons que, le Patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle pour la sauvegarde des traditions ou d’expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, tels que, les traditions orale, les arts, les pratiques sociales et rituels et toutes savoirs et savoir- faire qui désexcite l’artisanat traditionnel.

MAYGENDE Kalonji.D