La culotte gainante permet d’afficher en quelques secondes un joli ventre plat et une silhouette galbée. Toutefois, porter une gaine amincissante n’est pas anodin. Elle peut représenter un danger pour la santé.
Exit la gaine de mamie. Plébiscitée par les stars comme Adele, Beyoncé, Jennifer Lopez ou encore Kim Kardashian, la culotte gainante est revenue sur le devant de la scène. Il faut dire que ce sous-vêtement modelant permet d’afficher un ventre plat et des fesses bombées sans effort particulier. Pratique si on veut se présenter sous son meilleur jour au cours d’une soirée… mais non sans danger pour la santé.
Culotte gainante : attention au problème gastrique
Pour faire son travail et assurer une ligne infaillible à sa propriétaire, la culotte gainante serre fortement le tour de taille. Par cette action, l’estomac, les intestins et le côlon sont comprimés. Cet aplatissement peut aggraver les pathologies comme les reflux gastriques, les brûlures d’estomac. En effet, la taille de l’estomac se trouvant amoindrie par la gaine, l’acide gastrique peut remonter dans l’œsophage, et provoquer ces troubles.
Jay Kuemmerle, gastro-entérologue à l’université de Virginia Commonwealth à Richmond, a expliqué au Los Angeles Times “c’est vraiment de la plomberie. Pour quelqu’un qui souffre de reflux ou qui est sujet au reflux, le port de vêtements serrés peut exacerber ces symptômes”.
Le transit intestinal peut aussi être perturbé et ralenti par l’effet écrasant de la gaine. Elle est ainsi déconseillée aux personnes qui souffrent de troubles intestinaux fonctionnels comme le syndrome du côlon irritable. Par ailleurs, la compression peut aussi favoriser l’apparition de gaz et ballonnements. Ces désagréments sont temporaires. Une fois la gaine retirée, le transit reprend généralement son cours sans difficulté. Toutefois, les flatulences n’en sont pas moins désagréables et perturbantes, surtout si la culotte a été enfilée à l’occasion d’un dîner romantique ou important.
Gaine : incontinence et infection urinaire au rendez-vous
La pression exercée par la culotte amincissante peut aussi aggraver les incontinences d’effort observées chez les femmes qui ont un périnée paresseux ou encore les fuites chez celles qui souffrent de problèmes de vessie (vessie hyperactive, cystite…).
De plus, il faut le reconnaître – si les gaines permettent d’avoir une silhouette harmonieuse – elles sont assez compliquées à enfiler. Ainsi, de nombreuses femmes qui ont réussi à la mettre en place une première fois, repoussent au maximum le moment d’aller aux toilettes pour ne pas à avoir se battre une nouvelle fois avec pendant leur soirée. Néanmoins, se retenir ainsi n’est pas bon pour sa santé.
Uriner permet d’évacuer les déchets liquides de notre organisme. Si on ignore l’appel de la nature pendant de longues heures, l’urine et les germes présents s’accumulent dans la vessie. Cette stagnation favorise le développement des bactéries et conduire à des infections urinaires ou cystites récurrentes. Les personnes atteintes de ces troubles souffrent de brûlures lors des mictions, d’une envie fréquente d’uriner ou encore de douleurs abdominales. De plus, si une cystite n’est pas prise en charge, elle peut se transformer en pyélonéphrite, une infection des reins.
Culotte amincissante : pincement des nerfs à craindre
Les patients se plaignent de douleurs sur l’avant et l’arrière de la cuisse. Ils peuvent aussi ressentir :
– des fourmillements ;
– des brûlures ;
– un engourdissement ;
– une diminution de la sensibilité sur le trajet du nerf.
La gaine peut aussi provoquer des problèmes respiratoires. En effet, le diaphragme, muscle utilisé pour respirer, peut se retrouver comprimé par la culotte amincissante. Il n’a alors plus la possibilité de faire son travail correctement. Cela peut conduire à une gêne lors de la respiration et à une insuffisance d’oxygénation du sang.
Source : e-sante.fr